Le Pere François nous parle....poubelle
Romainville le 11 décembre 2009
On me dit que la maire Vals ne lit pas mes propos ( ?) et j’en suis fort aise car je ne voudrais pas faire de la peine à notre Premier Magistrat municipal ; or, ce que je vais écrire ici risquerait de lui déplaire fortement si elle en prenait connaissance.
A ceci s’ajoute le fait qu’elle n’est pas, et de loin, ma principale destinataire. Je m’adresse bien sûr, avant tout, à mon modeste échelon, à l’opinion publique et quelque chose me dit que cette dernière n’est pas indifférente à mes écrits et qu’elle comprend mes interrogations et mes indignations.
Or donc, il nous faut revenir sur le fameux ramassage pneumatique des ordures.
Je rappelle tout d’abord que je n’ai pas d’opinion bien arrêtée sur la question, m’étonnant seulement qu’une commune modeste comme la notre veuille jouer les pionnières en ce domaine délicat…et coûteux.
Il faut sans doute voir dans cette initiative de notre fantasque duo le désir de se faire un peu de publicité à l’approche des cantonales, puis des municipales (avec Corinne Valls, la ville avance… .ah ! ah !)
Quoi qu’il en soit, je voudrais revenir sur deux événements :
_ l’atelier urbain qui s’est tenu l’autre semaine, consacré au problème.
Il a, m’a t-on dit, tourné à la foire d’empoigne, l’assistance, nombreuse et âgée (tout le profil de l’électorat valsiste) vociférant contre la municipalité qui, selon elle, n’aurait mesuré ni les nuisances du projet, ni son coût, ni la modestie de ses résultats à venir.
Face à cette fronde, notre maire et les responsables des entreprises présents faisaient, paraît-il, piètre figure, incapables d’apporter des réponses satisfaisantes à bon nombre de questions ; fâcheux départ pour une concertation.
_la révélation d’un document émanant des services techniques du Conseil général sur le même problème et destiné à former l’opinion des élus avant le vote éventuel d’une subvention.
Ce document a été brandi lors du dernier conseil municipal par le représentant du Comité citoyen. Notre maire a feint d’en ignorer l’existence (tu parles …).
Il faut donc lui rendre le service de l’informer (et d’informer les électeurs) . C’est ce que je vais faire ici, me contentant de relever quelques phrases significatives, cependant que Bruno Bellegarde s’apprête à en publier l’intégralité dans son blog « Romainville-Perception, »(cette rubrique est libre de toute publicité).
Rappelons d’abord que ce document émane de services techniques, donc qu’il est présumé neutre et objectif.
Que dit son signataire à propos de la copie rendue par la chouchoute de C. Bartolone ?
Le ramassage pneumatique des ordures n’est réellement appliqué dans notre pays qu’à Grenoble. D’autres villes ont suivi, mais « la quasi totalité ont fini par abandonner leur projet devant le coût excessif de l’installation (Brest, Suresnes, Vitry-sur-Seine, Boulogne) ».
La Région « regrette que la commune n’aborde pas cette installation sous l’angle de la gestion du projet à des fins d’optimisation de la gestion des déchets ».
L’ADEME reproche au projet « de s ‘appuyer sur une étude de faisabilité incomplète « , notamment « quant à la concertation avec la population ».
Les services techniques du département concluent que « l’impact global du projet à l’échelle de la ville sera faible », qu’il ne diminuera pas sensiblement le volume des gaz à effet de serre, que son bilan énergétique est mauvais, qu’il conduira à des pertes d’emploi et que la sécurité n’en sera pas renforcée,
Etc, etc, etc,etc.
En conclusion, le signataire préconise que le département ne participe que modestement au financement.
Pour une claque, c’est une claque et on rit d’être informé de ce qui se passe réellement dans les coulisses du Conseil Général, pendant que son président plastronne dans les media.
J’aurais pu faire bien d’autres citations car ce document est passionnant.
Reportez vous à « Romainville-Perception » pour plus ample informé.
Le maire a raison de ne pas vouloir lire mes propos, qui risqueraient de lui donner des aigreurs d’estomac. Pour vivre heureux vivons cachés et continuons à pratiquer la politique de l’autruche.
Le président du Conseil général a raison lui aussi d’être furieux que ce document soit rendu public et de tenter d’empêcher sa diffusion ; il montre en effet que, derrière les paillettes se cache une réalité peu reluisante.
Nous avons raison, nous, de continuer notre combat.
Salut à tous.
François Le Cornec,