La RATP menacée de scission
Un amendement au projet de loi sur le Grand Paris, déposé par deux députés UMP, prévoit la scission de l’entreprise en deux entités distinctes, sur le modèle de la séparation SNCF-RFF.
Ce vote-là est passé inaperçu dans les médias, mais il fait, semble-t-il, beaucoup de bruit à la RATP. Vendredi 13 novembre, dans le cadre de la discussion du projet de loi sur le Grand Paris, la commission du Développement durable de l’Assemblée nationale a adopté un amendement, déposé par deux députés UMP, Yves Albarello et Gilles Carrez, décrétant la scission de la RATP en deux entités « juridiquement séparées »? : l’une en charge de la gestion des infrastructures du métro, l’autre de l’exploitation des réseaux de transport. À l’image de la division imposée à la SNCF il y a quelques années, qui a donné naissance à Réseau ferré de France – précédent expressément cité en référence dans l’amendement –, l’entité en charge des infrastructures serait « responsable de l’aménagement, de l’entretien et du renouvellement de l’infrastructure » et établirait des « redevances d’accès et d’utilisation ».
Ouverture à la concurrence