La plume du Pere François

Publié le par pierquet


Romainville le 21 septembre 2009

 

Propos du père François

 

Mon cher Patrick,

 

Tu m’as fait l’honneur et le plaisir de publier dans le « Cactus » mon « mail de rentrée ».

Il s’agissait d’une lettre à P. Guglielmi, restée à ce jour sans réponse, ce qui ne m’étonne pas, l’intéressé devant être fort occupé à se positionner dans l’effroyable foutoir qu’est devenu le PS.

Je n’en attends pas moins que Philippe donne une suite favorable à ma requête…Wait and see, comme dit l’autre.

Comme tu le sais, il n’y a que le premier pas qui coûte et me voici, grâce à toi, requinqué et prêt à me relancer dans la bagarre, qui est la meilleure distraction pour le pauvre retraité que je suis.

Je suis allé au marché du centre ce dimanche. J’ y ai aperçu mon interlocuteur du mois de Juillet (qui a obtenu de toi que notre échange de mails soit élagué, à tort, bien entendu, puisque « scripta manent ») Je me préparais à lui donner l’accolade, mais il s’est éclipsé. Je saisis donc l’occasion pour lui dire que, pour ce qui me concerne, tout est oublié et que je suis prêt à lui offrir le pot de l’amitié dès qu’il m’approchera.

 

Tu m’autoriseras peut-être, mon cher Patrick, à quitter pour une fois le  cadre de notre commune (pour mieux y revenir plus tard).

Je flemmardais cet été dans ma Bretagne pluvieuse et tentais, prétentieusement, de réfléchir à la démocratie, qui est, tout le monde l’a dit, le pire des régimes et le seul possible.

Je voyais Jacques Chirac en tête des sondages, suivi de Rama Yade et de Kouchner.

Je voyais les socialistes se déchirer et des gens comme Arnaud Montebourg (l’ennemi du cumul des mandats, jusqu’à ce que l’occasion lui soit donnée de faire partie des cumulards), prendre la tête des « rénovateurs du PS. Je voyais l’UMP s’opposer à la taxe carbone, de crainte de fâcher ses électeurs ; je voyais Cohn-Bendit à côté de la mère de Sarnez et je commençais à me sentit légèrement nauséeux,

Heureusement, il y avait la radio et la télé pour me changer les idées.

Il y avait la météo, suivie par toute la France alors qu’il suffit de lever le nez en l’air pour voir le temps qu’il fait.

Il y avait « Bison futé » (comment peut-on être assez stupide pour trouver des noms pareils) qui vous apprenait qu’il y aurait du monde sur les routes le 14 Juillet ou le 15 août ; Il y avait des « vigilances oranges » déclenchées pour un oui ou pour un non, sans parler des « cellules psychologiques » mises en place à tout propos.

J’allais oublier l’évolution de la bourse et les résultats du quinté.

On a vraiment l’impression que s’est mise en place une machine « à décerveler » et on peut se demander si, comme le disait Viansson-Ponté en février 1968, la France qui s’ennuie et que l’on tente d’endormir, n’est pas prête à se lancer dans les aventures les plus abracadabrantesques.

Dormez, braves français, l’Etat veille sur vous…Dormez, braves romainvillois, avec Corinne Valls, votre ville « avance ».

J’ai lu, avec l’intérêt qu’on devine, le journal de Romainville, transformé en livre d’images pour enfants retardés, le mensuel du 93, avec les sempiternelles photos de Claude Bartolone, toujours sans sa femme que nous avons le droit de réclamer sur l’air des lampions puisque nous la salarions. A propos, je fais appel à mes informateurs (ceux-là même qui m’avaient annoncé un peu vite que Champion allait seconder sa dulcinée à Bobigny) pour savoir comment madame Bartolone justifie ses émoluments.

 

Je te disais, mon cher Patrick, en commençant ce « propos » que j’étais requinqué, mais je m’aperçois que ma prose ne vole pas très haut.

Mettons qu’il s’agit d’un nouveau galop d’essai et espérons que je ferai mieux la prochaine fois.

 

Amicalement

 

François Le Cornec

 

PS : un copain, l’autre jour à Luna Rossa, m’a fait tout un topo sur l’historique de Romainville et sur la vie politique locale dans ses tenants et ses aboutissants. C’était tout à fait passionnant et je ne désespère pas qu’il accepte que je l’enregistre pour le dactylographier et vous en faire profiter.

 

Le Trianon était comble vendredi dernier pour accueillir Milos Forman (encore bravo à Annie Thomas) ; j’ai eu beau chercher, je n’ai vu aucun représentant de la municipalité…Dommage pour eux.
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