Fin du compte rendu de l'exposition du 3 décembre

Publié le par pierquet

Exposition sur l'abolition de l'esclave (4)

Terminons ce résumé de la première exposition du « Comité Romainville République » au sujet de l'abolition de l'esclavage. Ce fût mercredi 3 décembre dans une ancienne usine, 52 avenue Lenine, puisque la municipalité avait refusé de mettre un lieu à disposition.

A partir de la fin d'après-midi, il y a eu plusieurs intervenants qui ont donné des précisions sur certains points de l'expo. Avec en musique de fond, des pièces composées par le Chevalier de Saint-Georges.

Ce sont succédé au micro:

Philippe Guglielmi, qui nous a parlé de Victor Schoelcher, qui est de ceux qui ont contribué à l'abolition de l'esclavage en 1848 ; en appuyant un peu trop (à mon avis bien sûr, et vous n'êtes pas obligé de partager cet avis) sur les francs-maçons qui sont, il est vrai, pour beaucoup dans cette abolition ! (NDLR : Les organisateurs assurent la responsabilité de cela puisque P Guglielmi intervenait sur « le rôle des francs-maçons dans l’abolition de l’esclavage », dans ce contexte difficile pour lui de ne pas insister la dessus, hein Maurice tu en conviendras ?). Philippe nous a fait un historique très complet des événements de l'époque, et un peu plus d'ailleurs...

Maurice (le rédacteur de ces résumés) : Nous a parlé du fait que la Révolution Française avait aboli l'esclavage en 1794 (..)  et que c’était bel et bien dans l'air du temps avant la révolution. Ce n'est donc pas en 1848 que l'abolition de l'esclavage a été abolie en France, mais comme Napoléon l’a rétabli pour faire plaisir aux planteurs des îles à sucre d'où sa femme « Joséphine de Beauharnais» était originaire, il a fallut une « seconde abolition » en 1848 .

Puis ce furent trois actrices de Romainvilles qui nous ont offert un beau moment de lecture. Actrice et femme de spectacle, la compagne de Stéphane Weisselberg nous a lu des lettres de personnages célèbres qui ont œuvré à l'abolition (lettres qui étaient pour certaines dans cette exposition). A sa suite Christine a lu, entre autres, une lettre d'un commandant noir qui refusait de se rendre, lors du rétablissement de l'esclave, et qui a préféré se faire sauter à la poudre à canon avec ses hommes (qui était bien sûr d'accord avec lui puisqu’eux aussi étaient noirs) plutôt que de ce rendre. Pour sa part  Guillemette, ( a noter que Christine et Guillemette ont été maires-adjointes de notre ville, avant que la première majorité de C Valls « n’explose » après 2001) nous a permis de découvrir une émouvante lettre de Patrice Loumoumba ; premier ministre de l’ex-Congo belge qui fût l’un des  martyrs de l’indépendance de son pays.

A leur suite, le 1er conseiller de l'ambassade du Burundi, Isaïe Kubwayo, nous a expliqué les actions que développerait son pays en fin de semaine : à savoir un « Marathon de la Paix » qui fera participer tous les acteurs de la guerre civile qui a décimé le pays pendant 12 ans avec de nombreux enfants-soldats. C’est en effet par la pratique du sport que le Burundi tente de ressouder ses différentes populations.

Dans ce pays, les dirigeants ont choisit de résoudre le problème de la représentation des différents protagonistes de la guerre civile qui avait ravagé le pays en réservant à chaque ethnie une place en alternance à tous les postes clefs, dans le gouvernement, dans l’administration, dans l’armée, dans l’éducation etc… Par exemple on trouve un directeur pour l'un, alors il y a un  directeur adjoint pour l'autre. Et cela semble fonctionner. Bravo !

A sa suite,

Sofia Lakhdar , directrice du Comité Contre l'Esclave Moderne, nous a parlé des femmes & des hommes qui en sont victimes de nos jours (et a quelques kilomètres de chez nous et pas seulement ailleurs dans le monde), surtout des femmes, et des difficultés qu'ils avaient à leur faire prendre consciences de leurs exploitations ainsi que la manière de s'en sortir.

Mettre ainsi le doigt sur une situation à peine croyable « CHEZ NOUS » n’est jamais facile à admettre et nous interroge ( Du coup en 2009 une soirée spéciale devrait être organisée sur ce thème à Romainville).

L’ultime intervenant de cette initiative du Comité Romainville République, le journaliste du « Canard enchaîné » Alain Guédé, grand spécialiste du Chevalier de Saint George :

Il nous en a parlé longuement... c'est un passionné alors nous avons été servis (pour ceux qui aiment et j'en fais parti). Il nous a parlé de la vie (voir les liens qui sont dans un autre l'article 3) de ce Chevalier de Saint George, trop injustement méconnu de nos jours. Il fut pourtant entre autre, le fondateur du premier régiment composé de noirs et de métis, la Légion Saint-George ! Elevé aux Antilles françaises, le Chevalier de Saint Georges est arrivé en métropole en maîtrisant parfaitement tous les « Arts ». Une grande première qui lui valu beaucoup de jalousie.. et donc d’ennemis. A tel point que « rayé » de la mémoire collective nationale, par la volonté de Napoléon, il a fallu attendre la fin du XXéme siècle pour le redécouvrir. Ainsi actuellement, Alain Guédé a assemblé des extraits de partitions retrouvés de divers opéras du Chevalier pour en faire un seul ouvrage actuellement joué sur des scènes de la région parisienne et en province. L’intérêt soulevé par cette information devrait aboutir là aussi à une manifestation romainvilloise en 2009.

Encore une fois le Comité Romainville République remercie Maurice Puault pour son reportage aussi vivant que fidèle.
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